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THÉORIE ALTERNATIVE :

C’est une théorie de consensus, dans le sens où elle conjugue les deux précédentes théories.

La théorie de Van Limborgh1, 2 :

C'est en 1970 que Van Limborgh déduit, à partir de l'étude de malformations crâniennes sévères que chacune des deux théories précédentes détiennent une parcelle de vérité.

Il décrit ainsi :

Des facteurs génétiques intrinsèques, inhérents aux tissus exprimant leurs potentialités à partir de données génétiques. Une cellule mère indifférenciée, ne peut donner une cellule fille différenciée que si elle est génétiquement programmée pour cela.

Des facteurs épigénétiques, locaux comme la morphogenèse embryonnaire ou générale comme celle induite par l'hormone de croissance (STH)

Des facteurs environnementaux. Il décrit que l'environnement a une influence locale (muscles, tendons, ligaments, dents…), mais aussi à distance en parlant de la vascularisation et de l'innervation.

Remarque :

Cela rejoint tout à fait l'un des 5 piliers de l'ostéopathie décrite par son fondateur, A.-T Still3, la règle de l'artère décrite fin XIXème.

Il distingue nettement les étapes de différenciation crânienne, de croissance chondrocrânienne, et desmocrânienne. Dans la différenciation du crâne, il voit se succéder des phases de croissance mésenchymateuse, de condensation mésenchymateuse et de différenciation du cartilage et de l'os. A chacune de ces étapes, les diverses catégories de facteurs vont intervenir. Leur responsabilité sont modulées en fonction du stade de développement crânien. Certains interviennent très précocement (facteurs génétiques intrinsèques), facteurs épigénétiques locaux), alors que d'autres n'entrent en jeu que plus tardivement comme les facteurs environnementaux. Certains facteurs sont qualifiés de stimulant, d'autres de conditionnant. Ainsi, il note l'action stimulante des cartilages crâniens sur la croissance membraneuse de la face et action conditionnante passive de l'œil sur l'orbite.

Remarques :

  • On introduit ici la notion de structure, organe et fonction et non le seul dogme ostéopathique structure-fonction.
  • A la triade structure-organe-fonction, il convient d'ajouter, comme le précise Couly4, 5 «le système nerveux central, présent comme organisateur». Dans le contexte postural, la notion de posture référencée ou bien source de références6 apporte une complexité supplémentaire à cet ensemble d'appareils autorégulés. Est-ce l'appareil crânio-mandibulaire qui modèle en partie notre cognition, ou bien nos nécessités cognitives qui "formatent" notre extrémité céphalique.
  • Il semble que la réponse soit très "normande", notre morphogenèse influence le chimotactisme indispensable à la synaptogenèse7, et l'innervation influence la croissance musculaire.8, 9
  • Autre réflexion intéressant l'ostéopathe, l'homéostasie, pilier de notre pratique se produirait-elle aussi grâce aux phénomènes épigénétiques ?
  • C'est dans ce contexte qu'ostéopathes, orthodontistes et dentiste-occlusondistes doivent collaborer et évoluer !