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LA MOBILITÉ

Il est plus juste de nommer une lésion, une dysfonction. Pour comprendre ce qu’est une dysfonction, il faut comprendre le concept de mobilité.

Prenons le coude par exemple. Son secteur d’amplitude est important. L’amplitude de la flexion active (par la force musculaire) est de 145°. Elle dépend entre autres du volume des muscles du bras comme le biceps. La flexion passive, c’est à dire en mobilisant le coude par une force externe est de 160°.

Il existe une amplitude musculaire (généralement la barrière active), une amplitude ligamentaire (généralement la barrière passive) et une amplitude articulaire qui, si elle est dépassée, est une luxation.

Il existe aussi une amplitude beaucoup plus fine, donnant beaucoup de mal à l’étudiant, il s’agît de la barrière physiologique. Un tissu, quel qu’il soit, reçoit du sang artériel dans ses capillaires. Il va augmenter de volume. Lors de la chasse veineuse, il reprendra sa taille. Ceci crée un mouvement permanent au sein de l’articulation. C’est un mouvement involontaire, c’est l’amplitude physiologique.

Les secteurs d’amplitude :
1 : neutralité articulaire
2 : secteur d’amplitude physiologique, à la périphérie, c’est la barrière physiologique
3 : barrière musculaire
4 : barrière ligamentaire
5 : barrière articulaire
6 : amplitude au delà de la barrière articulaire : c’est la luxation

LA DYSFONCTION

Un tissu en dysfonction perd sa qualité et sa quantité de mouvement. Chaque structure osseuse possède des insertions de muscles, de ligaments, de tendons, d’aponévroses, … Ces tissus, lorsqu’ils sont en dysfonction, vont orienter la structure osseuse ou une articulation dans une direction et avec un sens bien définis. On distingue deux types de dysfonction, la dysfonction physiologique et la dysfonction traumatique.

 

La dysfonction physiologique :

Un tissu ou une articulation en dysfonction physiologique est une structure qui devient orientée et dont les mobilités dans un sens n’auront ni la qualité, ni la quantité de mouvement que dans un autre.

 

La dysfonction traumatique :

La dysfonction traumatique n’a rien à voir avec un traumatisme, ce serait trop simple !

Un tissu ou une articulation en dysfonction traumatique est une structure qui a perdu toute mobilité. C’est-à-dire que ce tissu s’est fixé soit articulairement, soit par les divers éléments anatomiques qui prennent insertion sur lui. On peut alors supposer que ces éléments sont très fibreux, denses et que la dysfonction s’est organisée dans le temps.

LE FACTEUR TEMPS :

Pour nous thérapeutes manuels, c’est sûrement la notion qui prime. Il y a deux cas de figure. Soit la dysfonction à un facteur déclenchant, (exemple : une entorse de cheville), soit elle n’en a pas.

 

Le traumatisme récent :

Lors d’une entorse de cheville, certaines structures osseuses sont mobilisées en force, parfois au-delà de leur caractéristique physiologique. Il y a alors un blocage articulaire. L’ostéopathe par une manipulation pourra réduire la dysfonction articulaire.

 

Absence de facteur déclenchant :

Reprenons cette même entorse de cheville non traitée. Les tissus ligamentaires, musculaires, aponévrotiques, …, se sont organisés pour assurer au mieux une nouvelle stabilité de cette cheville. Certains ont vu, du fait du traumatisme, leur apport vasculaire diminuer, d’autres ont gardé les traces de l’inflammation partiellement résorbée et évacuée. L’ensemble de tous les éléments anatomiques s'insérant sur les os se sont orientés petit à petit, maintenant l’articulation dans une position la plus fonctionnelle possible à défaut d’être physiologique.

15 ans plus tard, le patient consulte pour des douleurs rémanentes de cheville et oublie cette entorse qu’il pensait sans gravité. Nous n’avons plus affaire à une simple dysfonction articulaire, mais à un problème global de fibroses, d’adhérences, et de perte totale de mobilité. L’ostéopathe essaiera de redonner le maximum d’aisance aux tissus de manière à ce que la cheville retrouve sa physiologie la plus fonctionnelle possible.