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Le stress est une des meilleures adaptation du corps à son environnement extérieur. Encore une fois, nous ne sommes que des animaux, certes, doués d’une certaine intelligence, mais nombre d’adaptations physiologiques ont été inscrites génétiquement depuis qu’il a fallu s’intégrer dans un milieu extérieur plus ou moins hostile.

J’aime l’exemple du stress pour démontrer nos capacités d’adaptation, mais aussi la façon dont nous sommes dépassés parfois par le défaut de nos qualités.

Lorsqu’une fonction ou un organe est entravé dans son bon fonctionnement, nous ne sommes pas tout de suite malades. La communication entre les organes et les relations neuro-immuno-endocriniennes permettent la plupart du temps de palier certaines dysfonctions qui évoluent alors silencieusement.

Le terrain se forme, l’organisme s’affaiblit.

 

PHYSIOLOGIE DU STRESS

Je parlais dans une page précédente de la régulation de la tension artérielle et de la relation entre l’Hypothalamus, l’Hypophyse et la Surrénales. Cette triade (H.H.S) est mise en jeu lors d’une phase de stress. Qu’il soit réel ou ressenti, nous fonctionnons de la même manière. L’hypothalamus sécrète une hormone, la corticotropin-releasing hormone (C.R.H) qui déclenche la sécrétion d’une autre hormone au niveau de l’hypophyse antérieure, l’hormone adénocorticotrophique (A.C.T.H). Cette hormone emprunte la voie sanguine pour se rendre aux glandes surrénales, lesquelles sécrètent à leur tour le cortisol.

Quand la phase de stress est de courte durée ou de faible intensité, la production de cortisol atteint l’hypothalamus qui de fait baisse sa production de C.R.H. C’est ce qu’on appelle un feed-back. Le corps a réagi de façon appropriée à un stress, puis lorsque cette phase de stress a diminué, cette réaction s’est stoppée et l’organisme est rentré dans son fonctionnement basal.

 

ACTION DU CORTISOL

Le cortisol agit par de nombreuses façons différentes :
il stimule la décomposition des sucres et des graisses en réserve (glucose),
il augmente les effets de la noradrénaline et laisse le système nerveux sympathique s’exprimer pleinement,

il diminue la libération des interleukines, interférons, du facteur de nécrose tumorale et d’autres substances intervenant dans les processus inflammatoires (l’inflammation est un terme employé pour décrire l’ensemble des processus de réparation tissulaire),

il fait passer l’organisme d’un niveau basal à un niveau de haute vigilance dans lequel toutes les actions de maintenance du corps sont suspendues comme la mort, la réparation et la reproduction cellulaire, ou bien le stockage de l'énergie, …

Sous l’action du cortisol les fonctions de survie apparaissent, le corps et l’organisme sont prêts pour affronter le danger potentiel. Notre homéostasie nous permet d’entrer et de sortir de cette phase d’adaptation.

LE CORPS DÉPASSÉ

Cette adaptation physiologique au stress ne présente pas que des avantages. Il arrive parfois que l’hypothalamus soit continuellement stimulé.

Lorsque des informations douloureuses arrivent à la substance réticulée, une partie de ces messages vont à l’hypothalamus via le locus céruleus. Tant que l’information douloureuse n’aura pas cessé, l’hypothalamus sera continuellement stimulé et produira de la C.R.H. Le cortisol sécrété en retour n’arrivera pas à inhiber la production de C.R.H et le système n’aura plus de rétro-contrôle. Il évoluera pour lui-même.

Le corps n’a plus alors d’autre possiblité que de rentrer dans un processus de maladie puisqu’il ne peut plus se réparer.